Non à la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2 à Gravelines.
Lors du débat organisé par la CNDP, les Écologistes du Nord-Pas-de-Calais se sont opposés fermement au projet de construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires EPR2 à Gravelines. Nous jugeons ce projet irresponsable financièrement, socialement et écologiquement.
Un projet qui représente un gouffre financier.
Ce projet estimé à 16,9 milliards d’euros par les pouvoirs publics (mais avec un coût annoncé de 67,4 milliards d’euros par EDF) est une gabegie alors même que le budget de la France est incertain En 2023, les investisseurs ont privilégié les énergies renouvelables en y investissant dix fois plus que dans l’énergie nucléaire. Le gouvernement ne propose pas de réponse claire quant à la question du financement de cette annonce, l’utilisation des fonds du Livret A serait même envisagée. Ce projet ne bénéficiera qu'à EDF avec l’Etat comme actionnaire unique. L’énergie proposée par ces nouveaux réacteurs coûtera encore plus cher. Les études estiment que l’énergie nucléaire provenant de cette centrale pourrait coûter jusqu’à 176€ MW/h, soit presque trois fois plus que certaines énergies renouvelables.
Un processus anti-démocratique
Le code de l’énergie prévoyait le vote parlementaire d’une Loi de Programmation Énergie-Climat (LPEC) avant le 1er juillet 2023. Cette loi n’a jamais été votée. Le gouvernement continue donc d’imposer ce projet hasardeux et dangereux pour les Français. Le débat organisé par la CNDP porte principalement sur les modalités de mise en place du projet et non sur le principe même : encore une fois, les avis sont survolés.
Un danger environnemental et social
La zone Dunkerquoise est particulièrement vulnérable aux risques que représente ce chantier : elle a déjà été inondée en 2024 et possède 9 sites classés à hauts risques de catastrophe technologique Seveso. La sécurité environnementale et la sécurité des travailleurs sont encore une fois mises sacrifiées sur l’hôtel d’une hypothétique efficacité et pour satisfaire les ambitions présidentielles. Si ce projet aboutit , Gravelines deviendrait le site avec l’une des plus grandes concentrations nucléaires d’Europe. Ses habitants sont-ils réellement près à ça ? Les élus du territoire sont-ils prêts à assumer cette décision qui nous engage pour les décennies à venir ?
Le nucléaire n’est pas l’avenir de notre territoire.
L’alternative est connue : elle réside dans la sobriété, l’efficacité et le développement des énergies renouvelables. Nous n’aurons cesse de le dire.
Contact : Denis Buhagiar, secrétaire régional Les Ecologistes